 articles  réactions
|
Sandrine - 05.03.2016 | 2 réactions | #link | rss
Juliette Binoche est à mon humble avis une des actrices les plus énigmatiques du cinéma. Au travers du portrait intimiste réalisé par sa soeur, Marion Stalens, on s'approche au plus près de l'actrice, la peintre, la danseuse, la femme. Durant l'année 2008, la photographe réalisatrice a suivi sa cadette tout au long de ses projets, elles nous livrent un documentaire sensible, optimiste et profondément humain.
Merci à la fondation Fellini et aux Cinémas de Sion d'avoir convié les cinéphiles à cette rencontre unique avec ces deux artistes de talent. Pour ceux qui veulent poursuivre l'expérience, La Maison du Diable accueille jusqu'au 27 mars, 130 clichés de Marion Stalens dans le cadre de l'exposition "Portraits de cinéma & d'ailleurs".

Sandrine - 14.02.2016 | 1 réactions | #link | rss
Deux films aux partis pris bien
différents autour d'une même thématique. Si le premier est un petit "bijou
cinématographique" tant au niveau des couleurs, de la photographie que de
la reconstitution de l'Amérique bourgeoise des années 50 ; le deuxième, lui,
inspiré d'une histoire vraie, met en avant un combat pour l'égalité.
Carol, belle adaptation du roman
éponyme de Patricia Highsmith, publié en 1952, conte l'histoire d'amour de feux
femmes que tout oppose dans la période d'après-guerre, où la différence était
mal tolérée par la société. Tandis que la vie de l'une s'effondre et que l'autre
peine à trouver sa place en ce monde, l'intensité du lien qui les unit va bouleverser
à jamais leur vie.
Un drame amoureux poignant,
séduisant par la beauté de ses plans séquences, ses couleurs, son élégance, sa
pudeur et la qualité d'interprétation de ses actrices. Rooney Mara a d'ailleurs
obtenu le prix d'interprétation féminine au dernier Festival de Cannes.
Free Love, inspiré de l'histoire
de Laurel Hester et Stacie Andree, émeut par l'intensité de son propos. La mise
en scène volontairement timide pour ne pas dire minimaliste laisse place à un
film genre documentaire, pour nous conter la situation complexe et injuste dans
laquelle est plongé ce couple. L'ambition du film n'est pas de réinventer le
cinéma, mais juste d'exister et de
témoigner.
La vie de Laurel, inspecteur
émérite, bascule le jour où elle apprend qu'elle est en phase terminale du
cancer. Dès lors épaulée par sa compagne, elle consacrera une partie de la fin
de sa vie à se battre pour que leurs droits soient respectés et que sa pension
soit reversée à sa veuve.
Julianne Moore livre une
performance impressionnante, comme à son habitude, et une belle alchimie l'unit
à Ellen Page. Même si le scénario de Ron Nyswaner (Philadelphia...) n'est pas centré
sur l'histoire d'amour, le film aurait gagné en puissance s'il avait développé plus
profondément les sentiments des deux protagonistes, afin de créer une plus forte empathie.
Beaucoup de cinémas ont fait le
choix de ne sortir que le premier... Il est certainement plus facile encore de
nos jours de mettre en avant une histoire d'amour saphique avec un happy end dans un
temps révolu avec un réel investissement cinématographique, plutôt qu'une lutte
malheureusement toujours d'actualité avec un parti pris qui n'est pas axé sur la réalisation mais son contenu.
Sandrine - 22.02.2015 | 1 réactions | #link | rss
"Si tu t'accroches à la vie, elle finit toujours par te récompenser." Cheryl Strayed a toujours gardé en mémoire le leitmotiv de sa maman, qui a fini par la guider tout au long de son périple. Afin de retrouver une identité réconciliée et fuir une vie devenue suffocante: échec de son couple, addictions, décès... Cheryl se lance le défi de réussir une partie de la Pacific Crest Trail, soit 1500 kilomètres à pied en solitaire.
Au travers d'une mise en scène somme toute classique, alternant flashbacks et moments d'introspection, caméra à l'épaule, Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club) nous confronte habilement à la fois au voyage intime de Cheryl mais aussi à nos propres démons. Reese Witherspoon (Walk The Line) est l'actrice idoine pour ce rôle, tour à tour fragile, émouvante et courageuse. Peut-être que la profession la récompensera à nouveau cette nuit de l'Oscar de la meilleure actrice :))
Wild est une véritable ode à la vie, qui conte l'histoire vraie et "extraordinaire" d'une femme ordinaire.
Sandrine - 21.02.2015 | 0 réactions | #link | rss

La 40ème cérémonie des César vient tout juste de s'achever. La soirée était présidée par Dany Boon et présentée par Edouard Baer. Je ne vous fais pas plus attendre et vous livre le palmarès : Meilleur espoir féminin: Louane Emera, dans La famille Bélier
Meilleur premier film : Les combattants de Thomas Cailley
Meilleurs costumes : Saint Laurent - Anaïs Romand
Meilleur scénario original : Timbuktu - Abderrahmane Sissako et Kessen Tall
Meilleur acteur dans un second rôle : Reda Kateb pour le rôle d'Abdel Razzak dans Hippocrate
Meilleure musique : Timbuktu - Amine Bouhafa Meilleurs décors : La belle et la bête - Thierry Flamand
Meilleur son : Timbuktu - Philippe Welsh et Roman Dymny
Meilleur espoir masculin : Kevin Azaïs pour le rôle d'Arnaud dans Les combattants
Meilleur film documentaire : Le sel de la terre de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado
Meilleure adaptation : Diplomatie - Cyril Gély et Volker Schlöndorff Meilleur court métrage d'animation :
Les petits cailloux de Chloé Mazlo
Meilleur film d'animation :
Minuscule - la vallée des fourmis perdues de Thomas Szabo et Hélène Giraud
Meilleur montage : Timbuktu - Nadia Ben Rachid Meilleure photographie : Timbuktu - Sofian El Fani
Meilleur court métrage : La femme de Rio d'Emma Luchini et Nicolas Rey
Meilleur film étranger : Mommy de Xavier Dolan
Meilleure actrice dans un second rôle :
Kristen Stewart pour le rôle de Valentine dans Sils Maria
Meilleure réalisation : Abderrahmane Sissako pour Timbuktu
Meilleur acteur : Pierre Niney pour le rôle d'Yves Saint Laurent dans le film éponyme
Meilleure actrice : Adèle Haenel pour le rôle de Madeleine dans Les combattants
Meilleur film : Timbuktu, d'Abderrahmane Sissako
César d'Honneur : Sean Penn

Juste parce qu'elle est magnifique dans Sils Maria, voir l'article en dessous :))
Sandrine - 31.10.2014 | 4 réactions | #link | rss
Je vous le concède, je ne suis pas un modèle de régularité en ce qui
concerne les majs de ce blog, mais je n'ai jamais eu de meilleure raison
que celle qui a motivé mon absence de ces derniers mois. Pour faire
simple, le transit de Jupiter en Lion associé à la conjonction Mars-Saturne ont été bénéfiques pour tous les
natifs de la fin avril :))) Concrètement, j'ai débuté une nouvelle étape
passionnante de ma vie. Quoi qu'il en soit, j'ai pensé à vous à chacune
de mes séances ciné. Aujourd'hui, il me tenait à coeur de parler du film
Sils Maria, qui même s'il n'est plus à l'affiche, mérite une bonne
publicité avant sa sortie DVD.Pari osé que celui d'Assayas de porter à l'écran une histoire qui tend à démystifier le métier d'actrice.
Après
avoir connu la gloire au théâtre en incarnant Sigrid, jeune femme
ambitieuse au charme trouble, qui pousse au suicide sa supérieure
hiérarchique, Maria Enders se voit proposer, une vingtaine d'années plus
tard, de jouer la même pièce en inversant les rôles...
Outre
la brillante réflexion sur la réalité cruelle de la longévité
de carrière des comédiennes, le film est porté par un captivant trio d'actrices.
Kristen Stewart est juste magistrale en assistante et confidente
dévouée. En dépit de la pudeur et de la rigueur qu'elle insuffle à son
personnage, certaines de ses répliques font mouche et prennent un double sens, surtout quand on
sait "l'affection" des détracteurs de l'actrice. Juliette Binoche s'oppose quant à elle
radieusement au diktat de la jeunesse malgré quelques grandiloquences. Enfin Chloë Grace Moretz s'en sort honorablement en starlette intéressée et faussement
écervelée.
Assayas convie le spectateur à s'investir et à imaginer l'issue de
chacune des protagonistes au travers une disparition, un sourire... Au final, il impose son style épuré,
mystérieux et élégant, mais frôle parfois dangereusement la prétention. Sils Maria démontre avec lucidité la
fragilité de la réussite face au temps qui passe et à fortiori si on est
une femme. Je me rends compte, en concluant cette critique, que je n'ai
qu'une hâte : revoir le film et certainement en découvrir davantage.
Sandrine - 24.07.2014 | 0 réactions | #link | rss
Pour la deuxième année consécutive, la station d'Anzère propose une exposition originale qui rend hommage au 7ème art. Je vous laisse, ici, relire mon article de l'été dernier afin d'en découvrir le concept :) Cette fois ci, adieu comédie et place au polar ! De source sûre, je sais qu'il y aura une troisième édition, espérons qu'elle soit consacrée au registre fantastique / horreur ;)) A votre tour de suivre le charlot rouge à travers la place du village, sans oublier une petite halte à l'office du tourisme histoire de glaner quelques infos supplémentaires et leur confirmer que c'est une belle initiative !
Pour vous mettre l'eau à la bouche, une petite photo prise sur place et quelques infos sur ce film :

Pour son scénario Alfred Hitchcock s'est inspiré à la fois d'une nouvelle de Daphné Du Maurier, mais aussi de faits divers s'étant produits aux États-Unis. Les Oiseaux firent l'ouverture du Festival de Cannes de 1963, mais ne furent pas sélectionnés pour la compétition officielle... Pour ajouter à la fascination que ce film a eu sur toute une génération, il faut savoir que pour la scène mythique du grenier où Mélanie (Tippi Hedren) est sauvagement attaquée, les oiseaux mécaniques utilisés jusque là ne fonctionnaient plus. Ils furent remplacés, pour les cinq jours que durèrent le tournage de ladite scène, par de vrais qui valurent à l'actrice une hospitalisation pour diverses plaies ouvertes et un épuisement prononcé.
Sandrine - 13.07.2014 | 1 réactions | #link | rss
Un mois de juillet sans aborder le NIFFF n'était bien sur pas concevable :O) L'édition 2014 s'est terminée hier après 9 jours
riches de découvertes et de frissons !Venons-en à la projection
de vendredi, Honeymoon, un des 14 films en compétition. Pour son premier long
métrage, Leigh Janiak nous livre un film certes pas parfait mais ambitieux et plus que
prometteur.
Béa et Paul s'imaginent avoir trouvé l'endroit idéal pour passer leur lune de miel. En effet, quoi de mieux qu'un petit chalet perdu au milieu d'une forêt aux abords d'un lac ? Ce cadre idyllique devient pourtant le témoin de l'inévitable déliquescence de leur couple... La scène d'ouverture du film est brillamment construite, emplie du bonheur d'un couple tout récemment marié, où seules la musique et la bande son laissent envisager un hypothétique drame. La suite du long métrage est tout aussi habile, bien que parfois un peu longue et installe progressivement une ambiance plus qu'anxiogène. Au travers de sa mise en scène et de sa direction d'acteurs, Leigh Janiak impose déjà un style très affirmé et intelligent. Reste un twist final décevant et franchement bancal qui malheureusement gangrène le tout. Le film peut s'appuyer sur la belle performance de ses acteurs principaux que sont Rose Leslie (Game of Thrones) et Harry Treadway.
Si vous avez toujours rêvé d'un film au carrefour de Rosemary's Baby, d'Alien et de Rencontre du troisième type vous serez servis :) Gageons que Leigh Janiak nous réservera de belles surprises dans le futur.
|